dimanche 22 novembre 2015

Conserver, restaurer, transmettre votre patrimoine mobilier....








Entretien avec Joseph de Tarragon
Conseiller en gestion d’Å“uvres d'art

Expertises, conservation préventive, études préalables
Diplômé en Droit et techniques de l'expertise d’Å“uvres d'art
Universit̩ de Panth̩on РAssas Paris II

En quelques mots, quel est votre parcours ?
JT : à l'issue d'une carrière dans la fonction publique d'Etat, j'ai choisi de développer une offre de services spécialisés dans la gestion, la conservation et la valorisation d’Å“uvres d'art. Mûrement réfléchi et préparé, ce projet s'appuie sur mon expérience, consolidée par une formation professionnelle. C'est ainsi que j'ai obtenu en 2014 le diplôme universitaire « Droit et Techniques de l'Expertise d'Oeuvres d'Art » délivré par l'Université Panthéon-Assas.

Je suis maintenant disponible à temps plein pour répondre à une large variété de situations. Toutefois, chaque demande étant spécifique, seule une étude personnalisée accompagnée d'une proposition écrite saurait y apporter une réponse convenable.



Questions / Réponses et illustrations


J'ai réalisé un inventaire il y a une quinzaine d'années. Est-il toujours valable ?
JT : vous avez fait un inventaire, ce qui est déjà une étape indispensable. Beaucoup ne le font pas. Les experts s'accordent sur une périodicité de dix ans pour en effectuer l'actualisation. En effet, entre-temps, vous avez pu vous séparer de certains meubles et en avoir acheté d'autres. En outre, la base d'évaluation a certainement évolué en fonction de l'évolution du marché de l'art. Alors, oui, si votre inventaire a été fait il y a plus de dix, une actualisation est indispensable.

Comment se passe l'actualisation de l'inventaire ?
JT : tout n'est évidemment pas à refaire. Il faut « refaire le tour » de votre résidence, et pointer meuble par meuble. C'est ce qu'on appelle le récolement, à l'issue duquel la valeur des objets est mise à jour.  Mais surtout, on en profite pour faire une campagne photographique, avec les outils modernes. Votre inventaire est alors « dématérialisé » et peut-être très facilement enrichi et imprimé à la demande. Finis, les manuscrits sur feuille volante, sans photo. En cas de préjudice, vous serez alors beaucoup mieux armé pour faire valoir vos droits à indemnisation.

J'ai acheté un objet en mauvais état ; je souhaiterais le faire restaurer. Que me conseillez-vous ?
JT : avant d'envisager la restauration, je fais avec vous un constat d'état permettant de fonder la démarche sur une base la plus objective possible. Si le tableau en vaut la peine, je vous oriente vers un restaurateur-conservateur dûment qualifié. C'est ensuite avec celui-ci que se poursuit le travail. J'interviens alors comme votre mandataire : je rédige le cahier des charges, et après commande de la prestation, j'en contrôle chaque étape jusqu'à la restitution à votre domicile. Ce qui vaut pour les tableaux s'applique de la même manière pour une réparation d'un vase de Chine ou d'une boite en marqueterie Boulle.
                                              
J'ai une commode ancienne. Pouvez-vous l'expertiser ?
JT : je dispose d'une documentation assez complète sur ce type de mobilier. Je suis donc qualifié pour aller bien au-delà d'un simple avis (ce qui n'engage à rien), mais de produire une véritable expertise. Celle-ci sera alors indispensable par exemple vous souhaitez vendre l'objet, ou l'assurer à valeur agréée par la compagnie ou encore, à le transmettre à vos ayant droit en toute connaissance de cause. Comme je l'indiquais plus haut, chaque cas est particulier. Mais généralement, il y a une recherche en deux temps, d'abord in situ, en analysant le meuble (dimensions précises, repérage des restaurations anciennes et des particularités) puis, à mon bureau, en faisant une recherche approfondie sur le contexte du meuble. Par exemple, identification de l'ébéniste, recherche des placages, et si besoin, sollicitation d'avis complémentaires auprès de « sachant ». Cette démarche peut s'avérer longue, plusieurs semaines de manière générale, si on est en présence d'un meuble d'exception.

Je souhaite me séparer de ma collection d'opalines. Seriez-vous acheteur ?
JT : je répondrais plutôt par la négative, car je ne suis pas « marchand » et ne souhaite pas le devenir. Je veux avant tout garder une indépendance par rapport au marché de l'art, même si j'en connais plutôt bien le fonctionnement et les cours. D'ailleurs, par ma présence très régulière en salles de ventes, je suis un observateur très attentif de l'évolution de l'offre et de la demande. Je dispose également d’une importante documentation à jour (catalogues de vente, fiches techniques, monographies, etc) . Si je n'achète pas, en revanche, je peux vous orienter soit vers un marchand sérieux, soit vers une société de vente volontaire aux enchères. Et si vous le préférez, je propose également d'être votre intermédiaire pour réaliser la vente dite « de gré à gré » aux meilleurs conditions. Là encore, toute la démarche est tracée par écrit, en toute transparence.

Quels sont vos conditions financières ?
JT : les simples demandes d'avis sont faites à titre gracieux, ainsi que la première visite à votre domicile. En revanche, les autres prestations, et en particulier les expertises à valeur légale, sont effectuées sur la base d'un devis. Il y a différentes formules, soit un montant par objet, soit une prestation au forfait, soit au temps passé. Bien entendu, l'ensemble de la démarche est « tracée » dans un document à valeur contractuelle.


  Université Panthéon-Assas Paris II
  travail sur un document d'archives

Pour tout renseignement,
06 33 85 10 50

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